10 questions à Daniel Poirier
Corporatif - Reportages - Entrevue

En bon homme d’affaires, il a du flair et c’est chez nous, ici, à La Malbaie, que son flair l’a guidé... Et c’est bien fait pour nous! On en profite avec la transformation visionnaire de l’entrée de notre Centre-Ville. Les Espaces Saint-Étienne offrent un cadre urbain, branché et lumineux pour mettre en valeur les talents et initiatives d’ici. On veut en savoir plus sur le projet ainsi que sur l’homme qui l’a imaginé : voici donc 10 questions à Daniel Poirier!

Qui est Daniel Poirier?

Natif de Québec, j’y habite d’ailleurs toujours mais j’ai (un pied à terre) ici, dans Charlevoix, depuis au-delà de 20 ans. Je suis le benjamin d’une famille de six. Je viens d’un milieu très modeste puis je pense que ça façonne qui nous sommes : on sait d’où on vient puis on sait aussi où on s’en va! Comme entrepreneur, je suis un autodidacte. J’ai commencé jeune dans la représentation en pharmacie, à l’âge de 20 ans. Parmi mes premiers clients se trouvaient les pharmacies de Charlevoix alors que je travaillais pour Clairol Canada. Je me souviens encore très bien que je venais visiter la Pharmacie Bergeron ici à l’emplacement des Espaces St-Étienne. Il y avait M. Lionel, ainsi que Johanne, qui était une très jeune pharmacienne, puis son frère Michel aussi… C’était au début des années 80. Puis, à 22 ans, j’ai acheté mon premier immeuble. Depuis, j’ai acheté et revendu de nombreux immeubles.

Pourquoi investir à La Malbaie?

Depuis quelques années, j’ai recommencé à investir en immobilier et c’est purement par hasard que l’opportunité ici s’est présentée. Je suis très heureux de ce hasard!

Je savais que la bâtisse était disponible mais je n’avais jamais téléphoné. Puis, c’est encore purement par hasard que j’ai rencontré à Montréal le vice-président de l’immobilier du Groupe Jean Coutu et nous nous sommes entendus sur une transaction là-bas.

D’où vient l’idée des Espaces St-Étienne?

Après cette entente immobilière, j’ai fait le tour de la bâtisse et moi je vois à quoi ressembleront les choses finies… Je ne sais pas si c’est un don ou une qualité, mais je vois qu’est-ce que ça pourrait donner. Alors, ça a été très facile et très simple pour moi de voir quel serait le résultat.

Parlez-nous du concept architectural?

L’immeuble est assez carré et très contemporain et si vous remarquez, l’architecture est semblable à celle de l’hôtel de ville/bibliothèque alors que la bâtisse ici a 45 ans. On peut dire que les gens qui avaient conçu l’immeuble, que ce soit les architectes ou la famille Bergeron, étaient visionnaires en construisant une bâtisse très contemporaine et qui ne se démodera jamais. Une chose est certaine : elle ne se déplacera jamais non plus, ce qui fait que nous aurons le meilleur « spot » en ville jusqu’à la fin de nos jours! (rire)

En quoi votre emplacement vous permet de participer à la revitalisation du centre-ville?

Je considère que nous sommes la porte d’entrée de la ville au complet. Il n’y a pas de meilleur carrefour dans la région de Charlevoix que le point où nous sommes situés. Je me suis même amusé à regarder, et si nous traçons une ligne droite qui traverse tout Charlevoix de Baie-Sainte-Catherine à Petite-Rivière Saint-François et qu’on y met un point en plein centre, c’est ici qu’il tombe. Alors, il n’y a pas plus central dans la région de Charlevoix : c’est vraiment ça!

Que retrouvons-nous aux Espaces St-Étienne?

On résume ça en disant ABC : A pour des espaces d’Affaires, B pour des Boutiques et C pour des Commerces. Nous avons donc deux boutiques (Boutique Charlevoix et Joli Bazard) ainsi que O’Buro (espace d’affaires collaboratif) au rez-de-chaussée du côté de la rue St-Étienne. Et comme nous avons la chance d’avoir deux rez-de-chaussée, du côté du boulevard de Comporté, ce sont les bureaux du G7.

Quelle opportunité représente pour vous le G7?

En fait, l’organisation du G7 a loué un espace d’affaires pour une durée de 15 mois. Ils en ont fait leurs bureaux ainsi que leur accueil pour le G7 qui se déroulera à La Malbaie en juin 2018. C’est une chance pour nous d’avoir un locataire qui nous loue un étage au complet! Ça nous a permis de relever l’audacieux défi de combler des espaces d’affaires de très haut niveau dès le début.

Quels projets sont à venir pour les Espaces St-Étienne?

Je commence déjà en novembre à avoir des rencontres afin de planifier l’après G7, une délégation de gens très sérieux du domaine des affaires (qui sont déjà établis à l’extérieur et qui aimeraient venir ici) viennent me rencontrer. Ils y voient de nombreux avantages dont l’emplacement, l’architecture, la vue et les écrans… C’est mon souhait pour l’après G7 de louer tout cet étage en espace affaires et avec la salle multimédia, qui pourra servir pour des cours et des formations… Et l’autre chose qui me tient à cœur, c’est d’éventuellement monter un autre étage parce que je pense que le potentiel est là, mais est-ce que les locataires potentiels seront au rendez-vous? Ça, je ne le sais pas. Mais je suis convaincu d’une chose : nous avons le meilleur emplacement en ville, et même de la région selon moi, et ça, ça ne changera pas.

Parlez-nous du concept des écrans d’affichage?

Ce sont deux écrans LED 8 pieds par douze pieds. Ce sont deux immenses écrans qui sont en fait des télés. Nous pourrions y faire jouer de l’animation et de la vidéo (mais ce n’est pas permis). Il faut diffuser des images statiques durant 10 secondes ou plus. Nous avons choisi 12 secondes pour qu’il y ait un bon temps pour lire tout en défilant assez vite. C’est très écologique aussi car nous n’utilisons pas de papier pour communiquer ces événements. C’est très rapide, nous pouvons avoir l’image à 120 secondes d’avis et la diffuser immédiatement et de partout. C’est principalement moi qui gère ça et j’adore ça… J’aime ça!

Que diriez-vous à un jeune entrepreneur ici en région?

Croire en son projet! Peu importe où on est situé, ce n’est pas ce qui est important ; ce qui est important, c’est qui on est. Quand quelqu’un croit en son idée, peu importe où il va être ça peut fonctionner. On en a des exemples, comme le Cirque du Soleil qui a commencé ici. Alors, je pense qu’à partir du moment où les gens y croient, qu’ils soient à La Malbaie ou à Saint-Siméon, l’important c’est ce qu’ils veulent faire. Parce qu’il n’y a plus aujourd’hui de distance, et il y a plus de territoire (avec les médias et les technologies). Tout part de soi!

Bonus : Quelle est, selon toi, la clé de la réussite?

Souvent, on est porté à dire de la persévérance, mais ça prend de la chance aussi! Parce que des fois, malgré de belles idées et de beaux projets, nous avons des malchances, d’autres fois de la chance. Mais je crois qu’on peut faire sa chance aussi : si on décide de rester dans son sous-sol, on ne court pas après la chance… Il faut oser! Je pense qu’il faut être audacieux et essayer. Quand on est convaincu, on est convaincant!