Catherine Dufour - La Rose des Vents
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La Rose des Vents
Un texte de Nathan Murray. Album photo: Patrice Gagnon. Réalisation vidéo: Shana Warren. Entrevue: Elise Tremblay.
Difficile de ne pas fondre devant ces yeux rieurs et pétillants, ce sourire juvénile, ces gestes candides mais gracieux, cette voix vive et joyeuse. Il y a une magnifique lumière chez Catherine Dufour, pure, douce, brillante: le fait est indéniable. À jouer les mystiques et les amateurs d'ésotérisme, on pourrait presque parler d'aura, envoyer valser notre bon fond catholique et troquer le Christ pour Bouddha. Il faut dire que l'athlète dégage une force et une énergie peu communes, un charisme assuré et tranquille, de celui qu'on retrouve le plus souvent chez les sportifs ou les entrepreneurs accomplis. Comme quoi on se trahit toujours un peu, avant même d'avoir prononcé la moindre parole: sportive d'envergure internationale, Catherine est aussi une fière entrepreneure, dont les rêves sont depuis quelques années bien ancrés sur les rivages de l'Isle-aux-Coudres. Et elle est jolie, en plus, de cette beauté naturelle et instinctive qui ne se fabrique pas. Comme quoi, ce sont toujours les mêmes qui ont tout! Sauf que Catherine, on ne l'envie pas (ce serait d'ailleurs très peu chrétien, et pas bouddhiste pour deux sous): on l'adore, et puis c'est tout.
Il fallait la voir, milieu juillet, nous accueillir sur son Isle, le pas léger, l'air malicieux, la chevelure pâlie par le grand air, la peau tannée par le soleil - à l'étranger, le soleil: ici, inutile de le rappeler, il a fait plutôt gris. Par chance, lorsque nous sommes allés à la rencontre de la kitesurfeuse, la journée était radieuse. Trop, même: sur le fleuve Saint-Laurent, il n'y avait pas le moindre souffle de vent. Pour le kitesurf, c'est pas top, pas top du tout, même. Qu'à cela ne tienne: l'Isle était superbe, et la jeune femme dans une forme splendide. Toute la journée, Catherine nous a fait visiter son port d'attache, du nord au sud, de l'est à l'ouest, avec l'entrain de l'enfant qui présente à ses amis sa petite cabane dans les bois ou sa toute nouvelle maison de poupées. Avec l'humanité et la profondeur, aussi, de celle qui est consciente de ses racines, de l'histoire de son petit morceau de terre et de la force de la mer qui l'entoure.
Elle sait être pimpante, Catherine, avec juste ce qu'il faut de sérieux. Discuter avec l'athlète, converser avec elle, c'est découvrir une femme de tête et de coeur, solaire et aérienne, rêveuse et intrépide. Une rose offrant ses pétales à la brise et aux embruns, mais plongeant ses racines profondément dans le sol. Une rose des vents, évidemment, voltigeante, complexe, complète, ouverte à toutes les aventures. Portrait d'une femme d'exception, en quatre points cardinaux.
La fille de l'Isle, la femme du Nord
Catherine Dufour, c'est d'abord une fille de l'Isle-aux-Coudres. Elle y est née, elle y a grandi, s'y est installée, y a fondé son entreprise, s'y entraîne. On ne saurait être davantage insulaire, plus intimement marsouine. Et l'Isle-aux-Coudres, c'est un monde, mais un monde! Déjà, c'est une île: est-il besoin d'en dire plus ? On ne vit pas entouré d'eau sans avoir quelque chose à cacher. Et puis, on écrit « isle », et pas « île », histoire d'embêter les petits à l'école, qui n'y comprennent rien, et les vieux briscards de l'Académie française, qui se demandent furieusement qui peut bien oser adopter une orthographe plus archaïque que la leur. En plus, ces habitants de l'Isle, ils s'appellent eux-mêmes les Marsouins! Les Marsouins! Faut-il être originaux, je vous le demande, pour choisir comme gentilé un nom de mammifère marin!
Suffit de mettre les pieds à l'Isle-aux-Coudres, évidemment, pour réaliser que cette savante étude ethno-anthropologique nécessite quelques petits correctifs. D'abord, ils n'ont rien à cacher, les gens de l'Isle: au contraire, ils n'ont rien de plus pressant que de partager. Ils ne dissimulent pas: ils protègent un paysage, un mode de vie, un esprit, pour mieux l'offrir. Et s'ils écrivent « isle » plutôt qu'« île », ce n'est pas par passéisme tatillon: l'Isle est hors du temps, inchangée mais changeante, suspendue quelque part entre hier, aujourd'hui et demain. Pour les Marsouins, par contre, rien à faire: c'est mignon comme tout, comme gentilé maison (Dieu sait que la plupart sont positivement horribles), ça marque de superbe manière le mariage entre la communauté et son environnement maritime, naturel et historique... Reste qu'un marsouin, c'est un béluga, et que les Coudrilois (ça, c'est le gentilé officiel: sexy comme un jour de Carême), biologiquement parlant, ben... ce sont pas des bélugas. Peut-être un peu dans l'esprit : rieurs, joueurs, passionnément communautaires, ils le sont à coup sûr, les insulaires. Vous l'aurez compris: ils sont VRAIMENT originaux, les gens de l'Isle. Tout comme leur bout de terre. Et cette originalité vaut la peine d'être découverte, visitée et revisitée, encore et encore. Il faut tenter l'aventure, s'embarquer sur le traversier, quitter un instant la terre ferme et mettre le cap sur l'Isle, le regard perdu sur les majestueuses montagnes de Charlevoix, que l'on quitte pour mieux les voir. Et puis c'est l'accostage, le salut des marins souriants qui savent bien ce qui vous attend, le commencement de quelque chose de nouveau.
Long préambule, pensez-vous. Mais Catherine, c'est un peu la fille de tout ça. Son Isle, elle en parle avec une farouche fierté de propriétaire. « Mes racines sont ici et je suis bien contente d’être insulaire à temps plein » confie-t-elle, gamine, en éclatant de rire. « C’est vraiment la place dans le monde entier où je me sens le mieux ». Et elle en a vu, au cours de ses voyages, des pays et des rivages, la championne de kitesurf! Toutefois, pour elle, rien ne bat l'Isle, ses battures, ses rochers, la longue Pointe du Bout d'en Bas, l'immense étendue de sable qui, à marée basse, fait face à la Halte du Pilier, chef-lieu de Suroît Aventures, l'entreprise de plein air qu'elle a fondé avec son conjoint.
Bref: rien n'arrive à la cheville de l'Isle-aux-Coudres (si tant est, bien entendu, qu'une île puisse avoir une cheville). C'est là que Catherine a découvert le kitesurf, qu'elle a eu le coup de foudre pour ce nouveau sport, gonflé sa voile et fendu les vagues pour la première fois. Heureuse rencontre, déjà contenue en germe dans tous ces étés insulaires chéris par la jeune femme. Le Saint-Laurent, elle le tutoie, désormais: cette force immense et indomptable, mais pourtant familière, elle a su l'apprivoiser. Elle court aux quatre coins du globe, Catherine, mais c'est le fleuve qui l'a mise au monde, pourrait-on dire: la kitesurfeuse est fille du nord, de ses vents et de ses eaux froides, de sa beauté sauvage et imposante. « Le fleuve m’apprend beaucoup de choses », constate-t-elle. « Il m’a appris à m’adapter parce qu'ici la température et les vents peuvent changer de façon assez rapide. Il est capable d’extrêmes donc il faut toujours être en adaptation ». Nordique, l'Isle n'a pas à rougir des longues plages, des falaises blanches et des eaux azurées du sud. « Ici à l’Isle on est vraiment privilégiés parce qu’on est entourés d’eau et on est vraiment bien alignés pour le vent, pour le sud-ouest et pour le nord-est - ce sont les deux vents qui sont praticables avec le kitesurf ici, et puis ce sont nos deux vents dominants », explique l'athlète, qui connaît son environnement sur le bout des doigts. « C’est comme un grand couloir le fleuve St-Laurent, le sud-ouest souffle et puis quand il passe ici il est toujours très très fort et très constant ». On ne saurait rêver mieux pour le kite, comme disent les intimes de la grande planche à voile!
Le kite: l'appel du Sud
Catherine et le kite, on l'a déjà dit, ç'a été un coup de foudre. Un vrai. Un appel irrésistible, un besoin viscéral, un commandement divin, un impératif catégorique. Dès qu'elle a vu son cousin Pascal en kite pour la première fois, vers 2008-2009, elle en a eu la certitude: elle devait « absolument, absolument, absolument » - absolument, ajouterions-nous - essayer. Et l'essayer, c'est l'adopter, clament les mauvaises publicités. Et pour l'adopter, elle l'a adopté, le kitesurf, Catherine! Dès qu'elle est montée sur sa première planche, qu'elle a gonflé sa voile pour la première fois, elle n'a plus eu de doutes. « À partir de ce jour-là, je savais que j'allais faire du kite », confie-t-elle. Et elle en a fait, du kite, au point de franchir les frontières de la province et du pays et de devenir une habituée des podiums dans les plus prestigieuses compétitions de ce sport en plein essor - chez les kitesurfers, on espère obtenir le statut suprême de discipline olympique, pour les jeux de 2020...
La fille du Nord s'est donc découvert une passion. Le kite, c'est un peu son Sud, son Eldorado, sa raison d'être. Il se décline dans tous les pans de sa vie. Bien sûr, il y a l'athlète, celle qui s'entraîne sans relâche, qui veut performer et qui performe, qui sillonne la planète avec sa planche sous le bras. Mais le kite, pour Catherine, c'est beaucoup plus que ça. « C’est plus qu’un sport... Effectivement, le kitesurf, pour moi, c’est devenu un mode de vie », explique-t-elle. Et que fait-elle, la Marsouine globe-trotter, pour décrocher un peu de sa planche? Décrocher !?! Naaaah! Elle rit, avant de s'exclamer, franche et passionnée: « Je ne veux pas ne pas y penser, tsé, au kite ! » Nouveau rire. Puis elle reprend, réfléchie: « C'est vraiment, quand on se retrouve là-bas, en kite, tirée par sa voile, c'est vraiment un moment privilégié. » C'est là, sur l'eau, qu'elle atteint le plus parfait équilibre, qu'elle devient pleinement consciente d'elle-même. « C'est un peu une méditation faire du kite, parce que t’as pas le choix d’être connectée à ce que tu es en train de faire là, à ce qui se passe dans ta voile et ce qui se passe au niveau de ta planche, et tout ça part du fleuve et du vent, donc c’est vraiment une espèce de méditation. D’aller en kite, ça ne gruge pas mon énergie ou quoi que soit, au contraire, ça m’en donne ! », poursuit-elle, visiblement enthousiaste.
Volontaire, énergique, électrique, Catherine semble être née pour le kite, l'adrénaline, le dépassement. « Je suis une fille de défis », confirme-t-elle. « Dis-moi que quelque chose n’est pas possible, je vais avoir ça dans la tête - et je vais te montrer que c’est possible ! » Le kite, c'est presque une philosophie. Et le fleuve, un professeur exigeant. « Tsé, c’est la notion de s’adapter... Je reviens avec ça mais c’est vraiment ce que le kite m’a appris et que l’entrepreneurship aussi m’apprend... Je trouve que c’est vraiment un bel outil à avoir dans la vie car si tu t’adaptes, tu peux passer à travers bien des affaires ! ». Darwin serait fier.
Cap sur l'Ouest: Catherine, l'entrepreneure
L'entrepreneurship, tout comme le kite, lui a appris l'importance de l'adaptation et de la souplesse, nous confiait Catherine. Parce qu'en plus d'être athlète émérite, elle est entrepreneure, la pimpante insulaire ?!? Eh oui (on l'avait déjà écrit, d'ailleurs: il faut suivre un peu, hein)! Depuis 2015, elle opère avec son doux et tendre Yann Normand Suroît Aventures, une école-boutique de kitesurf, planche à pagaie (paddle boarding, dans l'idiome d'Albion) et yoga établie sur la côte sud de l'Isle-aux-Coudres. Le succès de l'entreprise est indéniable: l'été, la mer en face de la Halte du Pilier se couvre de voiles multicolores, pendant que de calmes et souples jeunes gens (parce que le yoga, ça garde jeune!) se plient dans tous les sens, le regard perdu dans les vagues. Même l'hiver, on peut y trouver son compte: le yoga ne connaît pas de saisons et le snowkite, variation nordique du kitesurf, ravira les sportifs invétérés. À cela, il faut aussi ajouter un tout nouveau service de restauration, qui a de quoi faire saliver les amateurs de bons gueuletons. En plus de ses entraînements, Catherine enseigne ainsi le kitesurf et le yoga, tout en assurant la gestion des opérations avec son chum. Il n'y a guère que les crêpes bretonnes auxquelles la Marsouine ne touche pas - et encore, on n'en serait pas surpris!
La passion de Catherine Dufour pour le kitesurf est tout sauf égoïste: son envie de briller, de se dépasser elle-même ne vient pas assécher sa soif de partage, loin de là. À quel endroit, sinon chez Suroît Aventures, peut-on apprendre les rudiments d'un sport aussi exaltant que le kitesurf, en ayant pour instructrice une athlète accomplie et reconnue, souriante et disponible ? Vous imaginez un joueur du Canadien rentrant l'été dans sa banlieue cossue pour enseigner le coup de patin? Non, bien sûr, me direz-vous, ne soyez pas absurde: il faudrait pour cela qu'ils parlent français, et même les francophones de l'équipe en sont incapables. Pour Catherine, pas d'inquiétudes: elle le parle très bien, le français, et elle n'hésite pas à se mouiller. « Je suis encore dans l'eau avec les clients, et c'est vraiment intéressant de pouvoir voir quelqu'un qui comprend la puissance du vent et la puissance de l'aile pour la première fois. Tout le monde revient avec le sourire, et c'est tout le temps vraiment cool, c'est tout le temps vraiment de belles expériences! », raconte-t-elle, rayonnante. Pourtant, au début, elle n'était pas certaine que c'était pour elle, l'enseignement. « Je ne savais pas trop si j'allais avoir cette fibre-là, de pédagogie et d'enseignement, parce que je suis quand même quelqu'un de pas mal instinct, feeling, sensation quand je fais du kite. Donc après ça, décortiquer les mouvements pour être capable de montrer à quelqu'un à faire du kite, c'est tout un aspect du sport aussi », explique la jeune femme. Il faut disséquer, analyser, décomposer. Bref: il s'agit d'un véritable défi. Que Catherine, fidèle à son habitude, a relevé haut la main. Enrichissant ainsi sa palette d'habiletés déjà impressionnante. « Je suis convaincue que tout ce que je fais en compétition est complémentaire à l'entreprise et que tout ce que je ce fais en entreprise est complémentaire aux compétitions. Je suis vraiment chanceuse de pouvoir mener ces deux projets là de front, parce qu'ils vont tellement bien ensemble. L'un nourrit l'autre », illustre-t-elle.
Au-delà de l'enseignement et de ses joies, il y a aussi l'entreprenariat lui-même, dont les exigences et les possibilités stimulantes permettent à Catherine d'investir judicieusement une autre partie de son incroyable énergie. Il y a là, sans doute, quelque chose qui tient du legs familial. « Le côté entrepreneur, je pense que je l'ai toujours eu aussi, ça vient probablement de mes parents et puis de toutes les générations avant », croit la cofondatrice de Suroît Aventures. « Mais ça aussi, c'est quelque chose que j'ai vraiment en moi. Tsé, j'adore ça, en plus je fais ça dans ce que j'aime, dans un domaine qui me passionne, dans une région que j'adore et que j'ai aussi en moi... » Une autre corde à son arc, comme elle dit - arc qui, soyons francs, commence de plus en plus à ressembler à une harpe, tant il en comporte, de cordes...
À l'Est d'Éden
C'est en mettant le cap à l'ouest que les marins et les explorateurs d'autrefois étanchaient leur soif d'aventure, de nouveauté et d'absolu. Mais c'est vers l'est qu'ils revenaient pour retrouver les leurs, les bras aimants de leur famille, le soutien fier et attentionné de leur communauté. Comme c'est à l'Isle que Catherine retourne toujours, après la folle ivresse des compétitions. Car elle n'est pas seule, Catherine, loin de là! Les gens de l'Isle et de tout Charlevoix la supportent activement, leur kitesurfeuse: ils seraient prêts, si on le leur demandait, à souffler tous ensemble en direction du fleuve, histoire de livrer à leur athlète chouchou une bonne grosse bourrasque. La jeune femme en a pleinement conscience: « J’ai une grande gratitude pour ce que je fais et aussi envers les gens et l’endroit qui rendent ça possible. Pour moi, c’est vraiment une grosse mission de faire rayonner le plus possible l’Isle et Charlevoix, c’est une mission que j’ai à cœur et je le fais avec beaucoup de plaisir ».
Et puis, il y a Suroît Aventures, qui est une affaire de famille: si Catherine a fondé l'entreprise avec son chum Yann, sa soeur et son beau-frère l'ont depuis rejointe. Ils forment l'équipe parfaite, selon Catherine: « Honnêtement, Yann et moi on a deux backgrounds que se complètent vraiment bien: moi je suis plus gestion, et Yann il est full opérations, sécurité... Donc en premier ça faisait beaucoup de sens qu'on fasse ça ensemble ». Un duo gagnant, qui s'est depuis peu transformé en quatuor, avec l'arrivée de la frangine et de sa tendre moitié. « Moi et ma soeur, on a vraiment le même esprit. On a toujours des projets, on est tout le temps 'on va faire ça, on va faire ça, on va faire ça !', on est full créatives... On arrête jamais, là, l'esprit tourne, tourne, tourne et on imagine tout le temps des nouvelles affaires! Et puis mon chum et son conjoint, ils nous ramènent... 'Ok, les filles, ce sont de super bonnes idées, mais réalistement, qu'est ce qu'on va faire?' » Disant cela, elle part d'un grand éclat de rire, avant de reprendre: « Tsé ça fait vraiment une bonne équipe, ça fait une équipe qui marche, parce qu'on se complète beaucoup, beaucoup, beaucoup ! C'est pas difficile, c'est même facile, et c'est beaucoup de fun! » Une très, très, très belle gang, quoi! Et cela sans oublier les autres membres de la compagnie, des instructeurs à la cuisinière: « Tous des passionnés ! », affirme Catherine, pas peu fière de son monde.
Autour de la famille et des amis, enfin, il y a l'Isle, ses habitants, leur féroce volonté de rêver, d'imaginer, de créer. On y revient toujours. « C’est des gens d’exception qui sont ici et qui travaillent eux aussi super super fort pour développer l’Isle-aux-Coudres avec des projets qui se complètent. Tout le monde a des filons et des manières différentes de voir les choses et puis ça se complète bien dans l’art, la culture, la musique, le sport, la gastronomie… c’est un beau tout. Et on travaille tous ensemble pour faire rayonner l’Isle et Charlevoix… J’en parle et ça me donne des frissons ! C’est vraiment une communauté extraordinaire ! » À l'Est d'Éden, disions-nous, l'Isle-aux-Coudres. Mais pas de beaucoup...
Tiens v'là le bonheur
Heureuse, Catherine, avec tout ça ? Rayonnante, oui ! « Je souhaite vraiment juste grandir dans le sport, dans la compétition et avec Suroît Aventures, ici, et puis je vais vivre une vie pleine de bonheur, je pense ! », confie-t-elle, entre deux accès de rire. En tout début d'entrevue, elle a eu un mot heureux, involontairement poétique, pour décrire sont état, son sentiment: « sérénitude ». Joli comme tout, ce néologisme, et éloquent avec ça: tout, dans l'attitude de l'athlète, reflète en effet la plus parfaite sérénité.