Saumon rivière Malbaie
Plein Air
- Corporatif
Depuis fort longtemps, Charlevoix occupe une place privilégiée dans le coeur des Québécois. Son patrimoine exceptionnel, ses habitants accueillants, ses paysages grandioses et sa nature immense ont su séduire des générations de visiteurs et de touristes. Parmi ceux-ci, les amateurs de plein air sont légions: cyclistes héroïques - ou inconscients! - ne craignant aucune pente, randonneurs infatigables affamés de hautes montagnes et de solides grimpées, kayakistes aux bras d'airain affrontant la mer houleuse ou fendant les eaux des rivières sinueuses... Cela sans oublier, lorsque le mercure plonge et que la neige tombe, recouvrant les forêts épaisses, les folles équipées et la douce folie de ceux qui dévalent les versants enneigés, ou le surgissement des coureurs des bois modernes, skis de fond ou raquettes aux pieds, le pas long et la respiration mesurée. Chaque année, les sportifs, qu'ils soient accomplis ou amateurs, prennent d'assaut la mer et la montagne, avec le plaisir farouche et féroce de qui se dépasse et se frotte aux plus nobles adversaires.
Parmi ces valeureux adeptes du plein air et de l'aventure, on compte aussi les pêcheurs. De saumon, s'entend. Ceux qui, vêtus comme pour aller à la guerre, avec vareuse et hautes bottes, brandissent leurs cannes à pêche comme autrefois les mousquetaires brandissaient leurs fleurets: le port fier, l'attitude prédatrice. Les deux pieds dans l'eau vive de la rivière, ils lancent leur ligne, qui fait siffler l'air et se déploie en dessins complexes, avant de se déposer sur l'onde. Le cow-boy ne manie pas mieux son lasso. Viennent ensuite l'attente, patiente, vigilante, et le geste cent fois répété. Et puis tout se joue, tout s'accélère: la ligne se cambre, la rivière se fend, le pêcheur assure sa prise, raffermit son assise. Jamais la pêche sportive n'aura mieux porté son nom: c'est un duel qui se joue ici. Une lutte épique entre l'homme et la noble bête à écailles, agile, puissante, fusante. C'est à qui s'épuisera le premier et se retirera, tremblant, vaincu, traîné de force sur la rive ou s'y repliant malgré lui. Le pêcheur veut sa prise, son trophée; le saumon, sa liberté. S'il a nagé depuis l'Atlantique et remonté des kilomètres de rivière, ce n'est certainement pas pour terminer sans course en pavé ou en filet, sur le barbecue du pêcheur triomphant. Mais pour ce dernier, quel plaisir de goûter - littéralement - les fruits de la victoire! Le bonheur n'est pourtant pas moindre lorsque, à la fin de la lutte, l'homme relâche sa prise et la remet à l'eau, pris de respect devant la résistance acharnée qui lui a été opposée, l'esprit chevaleresque, satisfait de son exploit.
Et quelle plus glorieuse arène, quel plus bel écrin pour ces hauts faits que les berges tantôt douces, tantôt escarpées et encaissées de la rivière Malbaie. Celle-ci coule vers le sud-est sur une distance de 161 kilomètres, dévalant ici placidement, là bouillonnante, quelque 820 mètres de dénivelé. Elle quitte les hauts sommets de l’arrière-pays, traverse les municipalités de Saint-Aimé-des-Lacs et de Clermont, puis se jette dans le fleuve Saint-Laurent au niveau de La Malbaie. Au long de son parcours, elle sillonne deux parcs nationaux, celui des Grands-Jardins et des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. Ce dernier, situé en plein cœur de la réserve mondiale de la biosphère de Charlevoix, est renommé pour l'exceptionnelle beauté de ses paysages et ses points de vue à couper le souffle. Le lieu est à la hauteur de la lutte: on ne saurait rêver de plus merveilleux tableau pour un triomphe sportif.
Reconnue pour la beauté de ses panoramas et son caractère accueillant, la rivière Malbaie fut redécouverte en tant que rivière à saumon dans les années 90. De patients travaux d'aménagement, de convervation et de mise en valeur en font mainteant l'une des plus belles rivières à saumon du Québec. Aujourd’hui, 20 fosses à saumon ont été aménagées entre les municipalités de Clermont et de La Malbaie. Cinq d’entre elles offrent un fort potentiel de réussite et sont contingentées avec un nombre limite de perches. Dans les dernières années, deux nouveaux secteurs de pêche se sont ajoutés sur la rivière. Le secteur Zec des Martres en non contingenté avec ses 32 fosses sur 21 kilomètres et le secteur Parc des Hautes- Gorges en contingenté avec 24 fosses sur 9 kilomètres. Les saumoniers peuvent pratiquer la pêche à gué ou en canot. Près du cours d’eau, des sentiers, tables et stationnements ont été aménagés. Jamais pareille splendeur n'aura été plus accessible, ni pareille expérience si près de vous. Sur les bords de la rivière Malbaie, on ne fait pas que taquiner le poisson, comme le veut l'expression consacrée: on se mesure à lui. Aucune pêche ne rend plus fier.
Découvrez avec nous les merveilles de Saumon Rivière Malbaie, du barrage au Zec des Martres, en passant par les Hautes-Gorges!